-- Présentation --

La naissance de l’association « Le Silence du monde » et surtout du projet de résidence d’artistes qu’elle anime fait suite au décès de Jean-Claude Maes en 2013, artiste belge multi media : peinture, images animées, scénographie, céramique qui souhaita que sa maison-atelier de Saint-Vincent-de-Durfort promeuve la création contemporaine interdisciplinaire en y invitant en résidence des jeunes artistes ou des artistes confirmés de différentes disciplines.

En effet, notre démarche, reprenant celle de Jean-Claude Maes, s’appuie sur les qualités du « genius loci », les particularités du « biotope » de Saint-Vincent-de-Durfort, soit un lieu retiré du monde où l’artiste jeune ou pas, reconnu ou pas, pourra trouver, lors d’une période de deux à six mois, une occasion de travailler dans un contexte qui lui permette calme et concentration, loin des pressions du consumérisme galopant et des urbanités écrasantes.

L’artiste aujourd’hui est soumis en effet à des pressions qui ne sont plus motrices ou inspiratrices, mais bien au contraire oppressantes, diluantes, et anti-productives ! À cet égard, la résidence d’artistes (visuels et écrivains) se veut avant tout un lieu de production. La maison du XVIIIème siècle fut aménagée à partir des années 70 de manière à y accueillir une activité plastique. S’y adosse, en contrebas de l’église du village, un atelier de céramique bien équipé, qui peut donner toute l’ampleur nécessaire à un séjour de création concentré et fécond. Cela n’exclut pas des restitutions sur des sites partenaires, des interventions en différents lieux du territoire, mais nous ne pensons pas que cela doit être l’objectif premier de la résidence. L’artiste doit être préservé dans son irréductibilité, l’artiste n’est d’aucune utilité immédiate et nous tenons ici à le rappeler, les bénéfices que pourront en tirer les collectivités territoriales seront de l’ordre de la reconnaissance d’une qualité, d’une exigence qui feront la notoriété du territoire et de ses gestionnaires auprès de cercles d’amateurs et de connaisseurs, et généreront un rayonnement dépassant largement le cadre territorial.

Si depuis les années 90, les résidences d’artistes abondent sur le territoire, elles se définissent soit comme le parangon de la nécessité de l’inscription de l’artiste dans le corps social, travaillant sur ou autour de projets souvent énoncés comme commandes ayant trait aux particularités souvent triviales du site dans lequel s’inscrit la résidence, soit comme un vecteur de diffusion de modes d’interventions culturelles élaborées au sein d’un microcosme parisien quelque peu condescendant.

Ces pratiques sont aujourd’hui datées et dissoutes dans le gloubi boulga culturel ambiant et ne valorisent pas une vraie singularité, une vraie qualité.

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